quarta-feira, 4 de março de 2020

« Quiconque fait la volonté de mon Père Qui est dans les cieux, c’est lui qui est mon frère, et ma sœur, et ma mère »

D’après « Mortification Chrétienne », du Cardinal MERCIER (1851-1926), ancien archevêque de Malines (Livret édité par les Editions du Sel)

LA MORTIFICATION DU CORPS en 10 PARAGRAPHES

1. Bornez-vous autant que possible, en fait d’aliments, au simple nécessaire ;
S. Augustin dit ceci à Dieu : « Vous m’avez enseigné, ô mon Dieu, à ne prendre les aliments que comme des remèdes. Eh ! Seigneur, qui est celui d’entre nous qui ne passe parfois ici la limite ? S’il en est un, je déclare que cet homme est grand et qu’il doit grandement glorifier votre Nom. » (Confessions Livre X, ch. 31)

2. Priez Dieu souvent, priez Dieu journellement d’empêcher par sa grâce que vous ne franchissiez les bornes de la nécessité et que vous ne vous laissiez aller à l’attrait du plaisir.
« Laisser-aller » signifie un emportement, c’est-à-dire une certaine perte de contrôle.

A trop vouloir brider toutefois, on frustre, et l’on provoque une accumulation de désir refoulé, rejeté par une volonté arc-boutée sur ses décisions ; l’on peut préparer ainsi, par une généreuse mais excessive rigueur, de grandes tentations auxquelles il sera difficile voire impossible de résister, car on n’aura plus de force pour y résister, et puis parce qu’ayant produit un effort considérable trop tôt, on aura bousculé le progrès de l’âme en le précipitant, et on aura accompli ces efforts en y mêlant des désirs vaniteux ou orgueilleux, la volonté de pouvoir constater qu’ « on a réussi ».

3. Ne prenez rien entre les repas, à moins de nécessité ou de raisons de convenance.

Ceci est une résolution traditionnelle et presque toujours bonne ; car il n’y guère de risque de laxisme (c’est toujours un effort de s’interdire ces petits « extras », ces petits « miam-miam » de confort, et en même temps, ce n’est jamais excessif, sauf si l’on souffre d’une maladie qui demande parfois un ajustement de l’alimentation, comme le diabète par exemple, qui exige de prendre une sucrerie quand on perçoit une baisse soudaine de son taux de sucre).

4. Pratiquez l’abstinence et le jeûne, mais pratiquez-les sous l’obéissance seulement et avec discrétion.

Sous l’obéissance, mes amis, sous l’obéissance.
L’obéissance à l’Eglise en respectant les rares jours de jeûne et d’abstinence que la loi de l’Eglise impose.
Quand on veut faire davantage, on devrait soumettre cette résolution à son confesseur ou son directeur, et s’en tenir à ses indications.
Dans le jeûne surtout et dans l’abstinence généralement, se glissent facilement l’orgueil et l’imprudence.
5. Il ne vous est pas interdit de goûter quelque satisfaction corporelle, mais faites-le avec une intention pure et en bénissant Dieu : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. »  (I Cor. X, 31)

6. Réglez votre sommeil, évitant en ceci toute lâcheté, toute mollesse, surtout le matin.
Fixez-vous une heure, si vous le pouvez, pour le coucher et le lever et tenez-vous-y énergiquement.
Le mot « énergiquement » est le mot-clef, bien sûr !
Les religieux appellent l’heure du lever « la minute héroïque ». Elle permet de commencer la journée dans un esprit de service de Dieu et de façon mortifiée et stimulante.

7. En général, ne prenez de repos que dans la mesure du nécessaire : livrez-vous généreusement au travail, n’y épargnez pas votre peine. Prenez garde d’exténuer votre corps, mais gardez-vous de le flatter ; dès que vous le sentez tant soit peu disposé à trancher du maître, aussitôt traitez-le en esclave.

Se livrer généreusement au travail : devoir d’état, service à rendre à autrui, cela stimule et canalise le chrétien vers le bien et chasse l’oisiveté et ces poches de non-travail ou d’inaction qui sont les antichambres ou prospèrent les miasmes des tentations.

8. Si vous ressentez quelque légère indisposition, évitez d’être à charge aux autres par une mauvaise humeur ; laissez à vos frères le soin de vous plaindre ; pour vous, soyez patient et muet comme le divin Agneau Qui a véritablement porté toutes nos langueurs.

Ceci est une forme de mâle patience : du mot « pati », en Latin, qui signifie souffrir, et qui donne par exemple le mot « Passion de Jésus ».

9. Gardez-vous de faire du plus petit malaise une raison de dispense ou de dérogation à votre ordre du jour.

« Il faut haïr comme la peste toute dispense en matière de règles », écrivait S. Jean Berchmans.
Avec vous-même, soyez fermes, ne soyez pas durs.

10. Recevez docilement, supportez humblement, patiemment, persévéramment, la mortification qu’on nomme la maladie.

L’UN DES SIGNES QUE VOTRE MORTIFICATION EST DE BON ALOI, SELON LA BONNE MESURE, C’EST QU’ELLE VOUS STIMULE DANS VOTRE EXISTENCE QUOTIDIENNE.

L’UN DES SIGNES QUE VOTRE MORTIFICATION N’EST PAS ADAPTEE EST QU’ELLE VOUS ABAT, OU VOUS AFFAIBLIT FACE AUX TENTATIONS, OU ENCORE VOUS REND IRRITABLE ENVERS LES AUTRES.

Sem comentários:

Enviar um comentário

Nota: só um membro deste blogue pode publicar um comentário.

Hino a Nossa Senhora do Ó - Festa a 18 de Dezembro

    Hino a Nossa Senhora do Ó   Expectante, estais Senhora! No sacro ventre trazeis a Vida Desde sempre prometida. Expectante, est...