sábado, 27 de fevereiro de 2021

La soif de Dieu et la valeur de la chasteté (d'après St. Augustin, extraite de ses Confessions: Livre X)

 

« Bien tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t'ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c'est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n'existaient pas en toi, n'existeraient pas. Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité, tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi ; j'ai goûté, et j'ai faim et j'ai soif ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour ta paix. 

Quand j'aurai adhéré à toi de tout moi, nulle part il n'y aura pour moi douleur et labeur, et vivante sera ma vie toute pleine de toi. Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis, n'étant pas rempli de toi je suis un poids pour moi. Il y a lutte entre mes joies dignes de larmes et les tristesses dignes de joie et de quel côté se tient la victoire, je ne sais. Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises et les bonnes joies et de quel côté se tient la victoire, je ne sais. Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi. Ah ! malheureux ! voici mes blessures, je ne les cache pas : tu es médecin, je suis malade ; tu es miséricorde, je suis misère. N'est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ? Qui peut vouloir les tracas et les difficultés ? Tu ordonnes de les supporter, non pas de les aimer. Aucun n'aime ce qu'il supporte même s'il aime supporter. Quelle que soit en effet la joie qu'on ait de supporter, on préfère pourtant n'avoir rien à supporter. Dans l'adversité je désire la prospérité, dans la prospérité je redoute l'adversité. Quel juste milieu y a-t-il entre les deux, où la vie humaine ne soit pas une épreuve ? Malheur aux prospérités du siècle, une fois et deux fois malheur, parce qu'on y redoute l'adversité et que la joie est corrompue ! Malheur aux adversités du siècle, une fois et deux fois et trois fois malheur, parce qu'on y désire la prospérité, que l'adversité par elle-même est dure et qu'elle risque de briser la patience N'est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre, sans le moindre répit ? 

Et mon espérance est tout entière uniquement dans la grandeur immense de ta miséricorde. Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. Tu nous ordonnes la continence. « Et comme je savais, a dit quelqu'un, que nul ne peut être continent si Dieu ne le donne, cela même déjà faisait partie de la sagesse, de savoir de qui était ce don ». Oui, la continence nous rassemble et nous ramène à l'unité que nous avions perdue en glissant dans le multiple. Car il t'aime moins celui qui aime avec toi quelque chose qu'il n'aime pas à cause de toi. O amour qui toujours brûles et jamais ne t'éteins, ô charité, mon Dieu, embrase-moi! C'est la continence que tu commandes : donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. »

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