Ukraine, Israël, les agriculteurs et la Chine
Israël – Hamas
Il m’apparaît que le gouvernement de Monsieur Netanyahou et le Hamas ont quelque chose en commun : tous deux veulent l’élimination de l’autre et veulent justifier ce but devant l’opinion publique en poussant l’autre à des excès. Le Mossad (le service de renseignement d’Israël, l’un des meilleurs au monde) s’est défendu face à ceux qui lui reprochaient de na pas avoir vu venir les attentats de 7 octobre : il avait remis un rapport là-dessus. Le gouvernement israélien a donc laissé faire, comme, à ce qu’on dit, les Etats-Unis ont laissé faire Pearl Harbor : il voulait provoquer un choc dans l’opinion. Et le Hamas savait que la réaction d’Israël serait disproportionnée : là encore le but a été atteint, Israël est devenu infréquentable pour beaucoup de monde.
Il est faux que les Juifs soient les héritiers de la promesse faite à Abraham : ils y ont renoncé en crucifiant le Sauveur. Et sont-ils même les descendants des Juifs du temps de Jésus ? Il y a eu au cours de l’histoire des conversions au judaïsme ; la plupart des juifs d’aujourd’hui seraient, selon plusieurs historiens, descendants des Khazars, un peuple qui s’est formé sur les bords de la Mer Noire vers la fin du premier millénaire.
Les Juifs se sont installés en Palestine surtout à partir de 1900, principalement sous l’impulsion des Britanniques et souvent en spoliant les Palestiniens. Toutefois ceux qui sont nés dans le pays devraient pouvoir y rester. La seule solution serait d’avoir deux états, mais elle est refusée par pratiquement tout le monde dans les deux camps. Bref, la France n’a pas à prendre parti, et il est regrettable que le gouvernement français ait soutenu le gouvernement israélien ; si le sionisme est un fait historique dont on doit tenir compte, du moins l’extension des colonies juives dans les territoires occupés est indéfendable.
Ukraine – Russie
Contrairement à ce que disent les médias occidentaux, la Russie n’est pas l’agresseur : le gouvernement ukrainien a longtemps maltraité les russophones de son territoire. On paie là les conséquences du découpage de l’URSS par Staline, qui voulait rendre impossible l’indépendance des différentes républiques qui la composaient.
Monsieur Poutine a patienté jusqu’au jour où ce n’était plus possible : les civils russophones du Donbass étaient bombardés au canon. Dès les débuts de son offensive, il a proposé de traiter, mais Zelensky, poussé par les gouvernements Occidentaux, a refusé. Or les Occidentaux n’avaient pas la puissance de soutenir l’Ukraine face à la Russie : ils sont responsables des dégâts de cette guerre.
A part jouer les bons intermédiaires en vue de la paix, nous n’avons rien à faire dans cette guerre. Nous avons agressé la Russie qui ne nous menaçait pas. L’Europe a fait l’erreur, en 1991, de tourner le dos à la Russie, alors que nous avions besoin d’elle pour contrebalancer l’hégémonisme des Etats-Unis. Souvenons-nous de ce que disait déjà Mitterand (à peu près) : « Nous sommes en guerre contre l’Amérique et les Français ne le savent pas. »
Les agriculteurs et les Chinois
Nos paysans manifestent leur mécontentement, on les comprend : car l’Union Européenne les massacre avec des normes difficiles à suivre, et importe des produits agricoles qui ne respectent pas ces normes. Cela prouve que les fonctionnaires européens ne croient pas à l’utilité pour notre santé de leurs normes. Surtout cela rend notre agriculture concurrencée par moins coûteuse qu’elle. On détruit l’agriculture européenne sciemment, méthodiquement, tout comme on a détruit notre industrie. Mais là ce fut en laissant les Chinois entrer dans les accords de libre-échange, sans exiger qu’ils traitent correctement leurs travailleurs. La raison est que les grands capitalistes qui nous gouvernent se moquent éperdument des travailleurs, leur modèle, c’est le régime chinois, qui consiste à avoir un état suffisamment fort pour assujettir les citoyens aux intérêts du grand capital. On est là dans la droite ligne de la révolution de 1789 : après avoir pris le pouvoir, les bourgeois ont aboli les corporations, alors qu’elles précisaient les droits et les devoirs des membres des entreprises. Il a fallu près d’un siècle pour que les syndicats soient autorisés, et on a perdu au change.
Dans les années soixante, on disait réfléchir à la façon de concilier capitalisme et socialisme ; c’est chose faite : du socialisme on a gardé l’idée d’un état fort qui muselle les libertés, du capitalisme, on a gardé… le grand capital, qui achète les consciences des politiciens et des journaleux. ( P. Bernard Pellabeuf, in Pageliasse)
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