D’après
« Mortification Chrétienne », du Cardinal MERCIER (1851-1926), ancien
archevêque de Malines (Livret édité par les Editions du Sel)
MORTIFICATION DES SENS, DE L’IMAGINATION ET DES PASSIONS
1. Fermez vos yeux avant tout et
toujours à tout spectacle dangereux, et même, ayez-en le courage, à tout
spectacle vain et inutile. Voyez sans regarder ; n’envisagez personne pour
en discerner la beauté ou la laideur.
2. Tenez vos oreilles fermées
aux propos flatteurs, aux louanges aux séductions, aux mauvais conseils, aux
médisances, aux railleries blessantes, aux indiscrétions, à la critique
malveillante, aux soupçons communiqués, à toute parole pouvant causer entre
deux âmes le plus petit refroidissement.
3. Dans
l’alimentation, ayez grand respect pour le conseil de Notre Seigneur : « mangez ce qu’on vous sert. »
Selon l’enseignement de S. François de Sales : « manger ce qui est
bon sans s’y complaire, ce qui est mauvais sans en témoigner de l’aversion, et
se montrer aussi indifférent en l’un qu’en l’autre, voilà la vraie
mortification »
4. Offrez à Dieu vos repas ;
imposez-vous à table une petite privation : par exemple refusez-vous de
saler ce plat, ce verre de vin, cette friandise, etc. Vos convives ne s’en
apercevront pas, mais Dieu en tiendra compte.
5. Il faut éviter tout contact sensuel, toute caresse où l’on mettrait quelque passion, où l’on chercherait,
où l’on prendrait une joie principalement sensible.
6. Passez-vous d’aller vous chauffer, à moins que cela ne vous soit nécessaire pour vous épargner une
indisposition.
7. Supportez tout ce qui afflige naturellement la chair : spécialement le froid de l’hiver, la chaleur de l’été, la
rudesse d’un lit, les incommodités du même genre ; faites bon visage à
tous les temps, souriez à tous les températures (égalité d’humeur)
S. François de Sales : « je ne suis jamais aussi bien que quand je ne suis pas bien. »
S. François de Sales : « je ne suis jamais aussi bien que quand je ne suis pas bien. »
8. Mortifiez votre imagination :
quand elle présente un poste brillant, quand elle attriste par la perspective
d’un avenir sombre, quand elle rappelle un mot ou un geste qui a offensé.
Si vous sentez en
vous le besoin de rêver, mortifiez-le sans pitié.
9. Mortifiez-vous avec le plus
grand soin sur le point de l’impatience, de l’irritation, de la colère.
10. Cherchez à connaître votre défaut dominant et, une fois connu, poursuivez-le jusque dans ses derniers
retranchements. Pour ce faire, appliquez-vous à la monotonie et à l’ennui de
l’examen particulier.
Il n’est pas interdit d’avoir du cœur. Toutefois, tenez-vous en garde et combattez énergiquement les
attachements trop naturels, les amitiés particulières et toutes les molles
sensibilités du cœur. En outre, prenez garde de contracter certaines habitudes
pas foncièrement mauvaises, mais pouvant devenir funestes : lectures frivoles,
jeux de hasard, etc.
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