LA PRIÈRE DE CELUI QUI JEÛNE
(d’après le « Tridion » de
l’Eglise grecque)
Le jeûne aidé de la prière est une armure admirable ; c’est lui qui fit de Moïse un législateur, et d’Elie un
zélateur, au milieu des sacrifices. Je veux l’observer avec fermeté, et je Vous
crie, ô Sauveur : j’ai péché contre Vous seul, ayez pitié de moi.
Faites que je
jeûne d’un jeûne spirituel, que je rompe les filets du tortueux serpent ;
éloignez-moi, ô Sauveur, de la perversité du mauvais exemple ; aidez-moi à
remette à mes frères ce qu’ils me doivent, afin que mes propres péchés me
soient remis ; c’est ainsi que je pourrai Vous dire :
« Seigneur, ma prière s’élève vers Vous comme l’encens.
Agneau de Dieu,
seul bon, source de miséricorde, qui par votre divin pouvoir ôtez les péchés du
monde, je suis agité des tempêtes du péché, sauvez-moi, et conduisez-moi dans
les sentiers de la pénitence.
Le vrai jeûne, c’est la fuite du
péché, la rupture des affections perverses, la charité envers Dieu, le zèle de
la prière, les larmes de la componction, le soin des pauvres, comme Vous-même,
ô Sauveur, me l’ordonnez dans les Écritures.
Bienfaisant
médecin de mon âme, guérissez la mienne blessée par le glaive du péché, mise en
lambeaux par mes nombreux crimes ; appliquez-moi le remède de vos sages
commandements, ô Sauveur plein de clémence !
Le temps du jeûne convient à la componction : je gémis, je tends mes mains vers Vous, unique Rédempteur, afin
que Vous sauviez mon âme.
Qu’il me soit
donné d’éteindre tous mes mauvais penchants, de concevoir votre amour, ô mon
Sauveur! De m’enrichir de vos dons divins, bon Jésus ! De me livrer à
votre service.
Vois, mon âme,
sois attentive, de peur que, tout en jeûnant, tu ne remplaces l’intempérance
par les injures, les inimitiés, les rixes contre le prochain, et que malgré un
jeûne corporel -qui te pèserait trop- tu ne te sépares de Dieu par ta faiblesse et par ta négligence.
O mon Sauveur!
Comment soutiendrai-je votre colère, quand Vous viendrez pour juger ? Que
répondrai-je, ô Sauveur! Moi qui n’ai pas accompli convenablement vos
préceptes ? Pardonnez-moi avant ma sortie de ce monde.
Arrachez mon âme,
ô Sauveur, à la tyrannie des passions, afin que, rendu à la liberté,
j’accomplisse votre volonté avec joie, et que je glorifie votre puissance dans
les siècles.
Déteste, ô mon
âme, l’intempérance d’Ésaü, imite les vertus de Jacob, remplace le mal du péché
par l’abstinence, amasse un trésor divin et loue Dieu à jamais.
Accordez-moi, ô
Sauveur miséricordieux ! de traverser sans aucune tempête la mer
tranquille du jeûne, afin que j’arrive au port de la Résurrection pour célébrer
à jamais votre gloire. Ainsi soit-il.
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