sexta-feira, 6 de março de 2020

« Celui qui fait le péché, c’est lui qui mourra ! Mais celui qui marche selon mes lois et qui garde mes commandements en agissant avec fidélité, celui-là est juste, et il vivra ! »

LA PRIÈRE DE CELUI QUI JEÛNE
(d’après le « Tridion » de l’Eglise grecque)


Le jeûne aidé de la prière est une armure admirable ; c’est lui qui fit de Moïse un législateur, et d’Elie un zélateur, au milieu des sacrifices. Je veux l’observer avec fermeté, et je Vous crie, ô Sauveur : j’ai péché contre Vous seul, ayez pitié de moi.

Faites que je jeûne d’un jeûne spirituel, que je rompe les filets du tortueux serpent ; éloignez-moi, ô Sauveur, de la perversité du mauvais exemple ; aidez-moi à remette à mes frères ce qu’ils me doivent, afin que mes propres péchés me soient remis ; c’est ainsi que je pourrai Vous dire : « Seigneur, ma prière s’élève vers Vous comme l’encens.

Agneau de Dieu, seul bon, source de miséricorde, qui par votre divin pouvoir ôtez les péchés du monde, je suis agité des tempêtes du péché, sauvez-moi, et conduisez-moi dans les sentiers de la pénitence.

Le vrai jeûne, c’est la fuite du péché, la rupture des affections perverses, la charité envers Dieu, le zèle de la prière, les larmes de la componction, le soin des pauvres, comme Vous-même, ô Sauveur, me l’ordonnez dans les Écritures.

Bienfaisant médecin de mon âme, guérissez la mienne blessée par le glaive du péché, mise en lambeaux par mes nombreux crimes ; appliquez-moi le remède de vos sages commandements, ô Sauveur plein de clémence !

Le temps du jeûne convient à la componction : je gémis, je tends mes mains vers Vous, unique Rédempteur, afin que Vous sauviez mon âme.

Qu’il me soit donné d’éteindre tous mes mauvais penchants, de concevoir votre amour, ô mon Sauveur! De m’enrichir de vos dons divins, bon Jésus ! De me livrer à votre service.

Vois, mon âme, sois attentive, de peur que, tout en jeûnant, tu ne remplaces l’intempérance par les injures, les inimitiés, les rixes contre le prochain, et que malgré un jeûne corporel -qui te pèserait trop- tu ne te sépares de Dieu par ta  faiblesse et par ta négligence.

O mon Sauveur! Comment soutiendrai-je votre colère, quand Vous viendrez pour juger ? Que répondrai-je, ô Sauveur! Moi qui n’ai pas accompli convenablement vos préceptes ? Pardonnez-moi avant ma sortie de ce monde.

Arrachez mon âme, ô Sauveur, à la tyrannie des passions, afin que, rendu à la liberté, j’accomplisse votre volonté avec joie, et que je glorifie votre puissance dans les siècles.

Déteste, ô mon âme, l’intempérance d’Ésaü, imite les vertus de Jacob, remplace le mal du péché par l’abstinence, amasse un trésor divin et loue Dieu à jamais.

Accordez-moi, ô Sauveur miséricordieux ! de traverser sans aucune tempête la mer tranquille du jeûne, afin que j’arrive au port de la Résurrection pour célébrer à jamais votre gloire. Ainsi soit-il. 

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