« Seigneur, comment se fait-il que nous qui prions tant, qui communions su fréquemment, nous restions si irascibles, si distraits dans la prière, si pleins d’imperfections, presque autant qu’au début de notre vie spirituelle ?
Comme se fait-il que la conversion si longtemps souhaitée ne s’est pas accomplie et que le bien réalisé pèse si peu ?
N’est-ce pas parce que nous sommes trop immortifiés, trop peu portés à l’humiliation et à la souffrance ? La prière, la communion fréquente ne nous donnent pas la sainteté, mais seulement la grâce, qui est force et lumière pour tendre à la sainteté par l’effort héroïque de chaque jour. La grâce est pour l’âme ce que sont le bois et le charbon pour le foyer.
Nous devons, par la mortification et l’effort courageux, utiliser la grâce pour pratiquer la vertu, sous peine de souffrir du froid dans une maison abondamment pourvue de combustible. La prière, la grâce ne diminuent en rien l’effort à fournir ; elles nous donnent vigueur et entrain pour triompher de la difficulté. Une croix perd par ailleurs la moitié de son poids dès qu’elle est pleinement acceptée.
Ô Seigneur, souvent nous Vous demandons de souffrir et de mourir d’amour pour Vous… Et nous trouvons trop lourdes les plus petites croix que Vous nous envoyez.
Aidez-moi, Seigneur ! Je Vous promets de traverser bravement les épreuves, sans laisser paraître sur mon visage le moindre signe d’abattement. »
(Sous le Regard de Dieu, Ed. Téqui 1967, pp. 14 et 15)
Bhx Edouard Poppe, prêtre du diocèse de
Gand au premier quart du XXè siècle, mort après
seulement 8 ans de Sacerdoc et béatifié par St. Jean-Paul, le grand, le 3 octobre 1999.
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