Le jour de la pentecôte, dans le rite byzantin, nous fêtons la Sainte Trinité. Et le lundi, nous fêtons le Saint-Esprit. En nous quittant à l'ascension, Notre-Seigneur Jésus-Christ ne nous a pas laissés orphelins : Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. Il nous a promis la venue du Saint-Esprit, Esprit de vérité et de force, Esprit consolateur. Malgré les persécutions et les crises internes qui ont jalonné son histoire, l’Église est bâtie sur le roc et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle.
Tout cela concerne aussi notre vie personnelle. Le Christ est toujours avec nous et ne nous abandonne jamais. Depuis notre baptême, et par la communion que nous faisons si souvent, il demeure en notre cœur. Nous pouvons rentrer dans notre cœur, lui parler de tout. Toujours il nous écoute et vient à notre secours. Bien plus ! Jésus a dit : Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera et nous viendrons à lui, et nous établirons en lui notre demeure. C'est donc la Sainte Trinité qui demeure et prend ses complaisances au tréfonds de notre âme. La présence du Saint-Esprit en nous réalise toutes ces merveilles.
La promesse est accomplie, l'espérance est réalisée, avons-nous chanté avant-hier aux vêpres. La présence du Saint-Esprit est une réalité présente dans notre vie. Le Saint-Esprit nous donne une énergie divine de force et une consolation intérieure, dans toutes nos épreuves personnelles, ainsi que pour être de vrais témoins du Christ dans notre milieu de vie. Le Saint-Esprit a transformé les apôtres, qui étaient paralysés par la peur et le doute. Ils ont alors annoncé en toutes sortes de langues les merveilles de Dieu.
Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l'esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi, en adorant la Trinité. Un autre stichère de la pentecôte, que nous chantons aussi après la communion. Le signe le plus certain que nous avons reçu le Saint-Esprit, c'est cette lumière de la foi qui brille en nous. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie, a dit le Sauveur. Grâce à la prédication des apôtres, nous connaissons la Sainte Trinité et nous connaissons son mystérieux dessein de salut.
Un verset du psaume 50, repris plusieurs fois dans la liturgie de ces jours, dit ceci : Ne me rejette pas loin de ta face, ne retire pas de moi ton Saint-Esprit. C'est que si le Saint-Esprit est en nous, nous pouvons d'une certaine manière l'éteindre, le contrister et l'éloigner de nous, par nos pensées ou nos comportements négatifs. C'est pour cela que nous devons habiter notre cœur. Le silence, le recueillement sont indispensables pour que le Saint-Esprit agisse en nous. La prière nous replonge sans cesse en Dieu, à condition de savoir doucement rentrer dans notre cœur, cette crypte lumineuse où demeure la Sainte Trinité. Noel Simon OSB
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