sexta-feira, 22 de janeiro de 2021

Homélie sur Jean 1, 35-42

 

                                                        Homélie sur Jean 1, 35-42


 


Après avoir passé 40 jours au désert, Jésus revint vers Jean-Baptiste, au bord du Jourdain. Et Jean-Baptiste le montra à ses disciples en disant : Voici l'agneau de Dieu. Jésus est l'agneau de Dieu à trois titres : d'abord, il est le seul à avoir été capable de réparer tous les péchés du monde par son sacrifice sur la Croix et d'avoir ainsi réconcilié l'humanité avec Dieu. Ensuite Jésus est doux comme un agneau, il supporte avec amour toutes nos ingratitudes et est toujours prêt à nous pardonner, lorsque nous revenons à lui de tout cœur. Enfin, comme l'agneau qui se laisse égorger sans rien dire, il a subi la passion et la mort, sans se plaindre et avec des paroles de pardon pour ceux qui le crucifiaient.

Jean-Baptiste se retire au profit de Jésus. Il s'efface pour laisser toute la place au Fils de Dieu. Il est ainsi le modèle de tout prêtre, de tout missionnaire, de tout évangélisateur. Ainsi agit l'homme vraiment humble. Il s'abaisse afin que Dieu soit exalté. Il tait ses propres mérites et fait l'éloge des autres. La première vertu qui doit être celle d'un ministre de Jésus-Christ est l'humilité. Il ne doit pas être centré sur sa propre personne mais sur celle du Christ. Jean-Baptiste avait autour de lui beaucoup de disciples, de quoi le tenter de vanité et d'ambition. Mais il ne cherchait que l'honneur de Dieu et le salut des âmes. Loin de travailler à grossir le nombre de ses disciples, il fait tous ses efforts pour les détacher de sa personne et pour les attacher uniquement au Sauveur.

Et c'est ainsi que put avoir lieu la première rencontre entre Jésus-Christ et trois de ses futurs apôtres : André, Jean et Simon. Tout cela est en apparence le fruit de circonstances fortuites, mais en fait tout avait été préparé de toute éternité. Il en est de même pour notre vocation à la foi. Nous pouvons penser que si nous sommes catholiques, c'est parce que le hasard nous a fait naître dans une famille chrétienne. Mais en fait, si on a un regard de foi, c'est parce que Dieu l'a prévu ainsi de toute éternité. Il s'agit ni plus ni moins que d'un décret d'éternelle prédilection de Dieu pour chacun d'entre nous. Chaque jour nous devrions remercier le Bon Dieu de nous avoir donné la foi et fait chrétien.

La vocation des disciples s'est faite petit à petit. D'abord ils ont fait connaissance avec Jésus et sont restés un peu de temps avec lui pour un premier contact. Ils sont ensuite retourné à leur travail de pêcheurs en Galilée. Là un jour ils ont laissé leurs filets pour suivre Jésus-Christ dans son ministère d'annonce de l’Évangile. Enfin ils ont tout quitté pour se consacrer à Dieu. Cette progression dans la suite du Christ est une loi constante. Par exemple, pour celui qui devient religieux, il y a d'abord des essais préalables pour faire connaissance avec un institut de vie consacrée. Puis il y a un noviciat, ensuite des voeux temporaires et enfin la consécration définitive par les voeux perpétuels. Il en va de même pour chacun d'entre nous. Notre vie chrétienne, notre conversion, notre connaissance du mystère du Christ doivent s'approfondir de jour en jour et nous mener un jour au don total. Sachons-le, qui n'avance pas recule.

André est considéré ainsi comme le premier appelé parmi les apôtres. Parmi les disciples de Jean-Baptiste, il fut le premier à aller vers le Christ. Et tout de suite il devint missionnaire, puisqu'il amena à Jésus son frère Simon. Jésus-Christ, en voyant Simon, lui donnera un nom nouveau, celui de Pierre. Dès le début, Jésus savait que Simon, devenu Pierre, serait celui sur lequel il bâtirait son Église.

Enfin, un dernier mot, le premier jour de leur rencontre avec Jésus, André et Jean sont restés un certain temps dans l'intimité avec Jésus. Leur vie d'apôtre a donc commencé par ce qu'on peut appeler un temps de contemplation, de familiarité avec le Seigneur, et d'écoute de sa Parole. Cela nous rappelle que la vie active, la vie de témoignage du Christ, ne peut que s'enraciner dans une vie de prière, de méditation, de contact cordial avec le Sauveur. Ne l'oublions jamais. SIMON NOEL OSB

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