Pourrais-je, mon doux Sauveur, douter encore de votre Amour, quand je Vous vois tout couvert de plaies et tout en sang ? Non sans doute, car chacune de Vos plaies est un garant trop certain de l'Amour que Vous me portez. De chacune de Vos blessures sort une voix qui me demande Amour pour Amour. Une seule goutte de votre sang suffisait pour me sauver ; mais Vous voulez tout le donner sans réserve, afin que, sans réserve, je me donne tout à Vous. C'en est donc fait, je me donne tout à Vous ; acceptez-moi, et aidez-moi à Vous être fidèle.
Ô Jésus couvert de plaies, voilà donc l'état dans lequel Vous ont réduit nos iniquités ! Ô Bon Jésus, nous avons péché, et c'est Vous qui êtes puni ! Que Votre immense Charité soit à jamais bénie, et Vous-même soyez aimé comme Vous le méritez, de tous les pécheurs, et de moi en particulier qui, plus que les autres, Vous ai méprisé. Oui, mon doux Sauveur, je Vous vois tout couvert de plaies ; je regarde Votre beau visage ; mais, hélas, il me paraît horrible, livide et tout souillé de sang et de crachats. Mais plus je Vous vois défiguré, ô mon Seigneur, plus Vous me paraissez beau et aimable.Et que sont en effet toutes ces choses qui Vous défigurent, sinon des marques de la tendresse de votre Amour pour moi ?
Je Vous aime, Jésus, couvert de plaies et déchiré pour moi ; je voudrais aussi me voir déchiré pour Vous, comme tant de martyrs qui ont eu ce bonheur. Mais si je ne puis maintenant Vous offrir des plaies et du sang, je Vous offre du moins toutes les contrariétés qui m'arriveront ; je Vous offre mon cœur, et je veux Vous aimer le plus tendrement que je pourrai. Et qu'est-ce que mon âme doit désormais aimer avec le plus de tendresse, sinon un Dieu flagellé et épuisé de sang pour moi ? Je Vous aime, ô Dieu d'Amour ! Je Vous aime, Bonté infinie ! Je Vous aime, et ne veux cesser de dire, en cette vie et en l'Autre : Je Vous aime, je Vous aime ». Amen
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