segunda-feira, 29 de julho de 2024

A referenciação dos Mistérios divinos na cultura popular é uma forma mais ou menos comum de comunicar fortes experiências transversais a toda a humanidade. Por vezes, constituir uma homenagem; por vezes, uma calúnia; por vezes, nenhum dos dois, ficando o seu valor moral sujeito estritamente à intenção do emissor e à perceção do recetor.

 
O exemplo mais universal disto é a "Pietà": um retrato tão humano da angústia que qualquer um fica convencido que, lá no Golgotha, aconteceu tal e qual como Michelangelo representou. E, daí em diante, foi-se de tal modo estabelecendo no nosso pensamento coletivo que se transformou no modelo clássico do sofrimento interior. Qualquer um que tenha visto o Andrew Garfield segurar o corpo inanimado da Emma Stone no final do "Amazing Spiderman 2" compadece o sofrimento insuportável que é exclusivo a quem perde a sua razão de viver. Parece-me um excelente exemplo de um recurso expressivo sem valor moral intrínseco: nem ofende nem exalta, apenas comunica.

Agora, o que comunica a ultima ceia? Estamos diante de um ícone igualmente generalizado, mas cuja mensagem é significativamente menos universal:
É uma imagem das últimas horas de Cristo e a agitação que predomina nos seus amigos e familiares mais próximos. Representa um prenúncio do cumprimento do seu sacrifício – a obra da Cruz realizada na Eucaristia. Ou seja, aqui, a ideia icónica é a transubstanciação: a metamorfose radical e essencial de uma coisa para outra coisa completamente diferente. Entendem o significado? A transubstanciação é o dogma nuclear da Teoria da Autodeterminação de Identidade e do seu derivado popular - o movimento trans - a substância de um sexo a mudar para outro pelo comando e poder de um indivíduo, neste caso, o próprio.

É aqui que surge a indignação: para o cristão, somente Deus ordena todas as substâncias, somente o Criador da natureza tem o poder de alterar o próprio SER dessa mesma natureza. E, no entanto, Ele não exerce esse poder para além da suave transubstanciação do alimento pelo qual escolheu permanecer connosco: primeiro, a multiplicação do pão, depois a transformação do pão em Corpo; primeiro da água em vinho, depois do vinho em Sangue.
Independentemente de a coreografia francesa ter sido baseada na imagem da Última Ceia (como está mais do que evidente), a blasfémia não pode ser contornada pois as imagens icónicas que representa e evoca impedem o contrário. A Última Ceia é própria do Servo de Deus que, no momento de se sacrificar por nós, é traído pelos amigos. É só a Ele, só a Deus-Filho, que pertence o poder da transubstanciação. Por isso é tão grotesca a analogia da Eucaristia com a tentativa de transubstanciação da humanidade.

Desenganemo-nos: a verdadeira blasfémia não está numa coreografia mal amanhada feita à chuva diante de um povo decadente mas sim na apropriação e perversão da frase que mudou a história do universo: "ESTE É O MEU CORPO."

terça-feira, 16 de julho de 2024

Cardinal Sarah : quelle est la vocation d’une université catholique ?// Cardeal Robert Sarah: qual é a vocação de uma Universidade Católica?

 

Cardinal Robert Sarah © François-Régis Salefran Wikimedia

Cardinal Sarah : quelle est la vocation d’une université catholique ?

Discours prononcé en avril 2024 aux étudiants prêtres, religieux, religieuses et laïcs de l’École Théologique Saint-Cyprien du diocèse d’Obala (Cameroun), sur le thème suivant : « La vocation d’une université catholique à la lumière de l’enseignement de Benoît XVI »

Chers étudiants de l’École Théologique Saint Cyprien du diocèse d’Obala,

Je voudrais aujourd’hui réfléchir avec vous sur la vocation d’une université et en particulier d’une université catholique à la lumière de l’enseignement de Benoît X  VI.

Benoît XVI l’a plusieurs fois souligné : « La vocation originelle de l’université est la recherche de la vérité, de toute la vérité de notre être. Et avec son obéissance à la vérité et aux exigences de sa connaissance, l’université devient une école d’humanitédans laquelle se cultive un savoir vital, se forgent de hautes personnalités et se transmettent des connaissances et des compétences de valeur »[1].

La recherche de la vérité est donc votre programme, comme le proclame votre devise : « Au service de la Vérité et de la Justice ».

Benoît XVI ajoutait : « Sans être orientée vers la vérité, sans une attitude d’humble et courageuse recherche de la vérité, toute culture se désagrège, tombe dans le relativisme et se perd dans l’éphémère ».

Le sens de la Vérité est la pierre qui doit fonder toute culture solide. Sans recherche de la vérité, on ne peut s’appuyer sur rien. Tout devient liquide.

Sans l’objectivité de la vérité, nous sommes livrés aux appétits et aux passions subjectives. Sans vérité, il n’y a plus d’ordre juste objectif et intangible, personne ne peut être protégé contre l’égoïsme capricieux et la violence.

La vérité est le seul rempart solide qui s’oppose à la tentation de la toute-puissance et de l’arbitraire. La vérité fonde l’ordre et la justice. Son absence nous livre au chaos. Sans vérité, les opinions s’entrechoquent et nul ne peut les départager.

Sans vérité, il n’y a plus d’unité possible entre les hommes. Ils sont condamnés à s’entre-déchirer sans cesse. Car la vérité est le seul bien qu’ils possèdent en commun et à partir duquel ils peuvent s’entendre.

Benoît XVI le savait bien, lui qui avait vu dans sa jeunesse son pays sombrer dans l’idéologie nazie. Il avait vu de ses yeux un pays, héritier d’une civilisation raffinée, sombrer dans la barbarie. Pourquoi ? Parce qu’à l’amour de la vérité on avait substitué le doute. Et après le doute est venu le règne de la violence et de la volonté de puissance.

Il y a là un enjeu capital pour l’Afrique de demain. Je voudrais vous inviter non seulement à chercher la vérité mais à l’aimer passionnément !

Le monde universitaire africain doit prendre garde à ne pas se laisser contaminer par les maladies de l’esprit que l’Occident voudrait lui imposer. L’Occident a peur de la recherche de la vérité. Pour nombre d’Occidentaux la vérité est devenue un terme imprononçable. Si vous parlez de vérité, on vous accuse de dogmatisme, d’oppression. Mais en fait derrière ces discours trompeurs se cache la violence de la dictature du relativisme qui elle-même est souvent le masque des intérêts financiers et matériels inavoués.

Le 13 décembre 2012, Benoît XVI rappelait à un groupe d’ambassadeurs africains : « De nos jours, dire le vrai est devenu suspect, vouloir vivre dans la vérité semble suranné, et la promouvoir semble être un effort vain. Et pourtant, l’avenir de l’humanité se trouve également dans la relation des enfants et des jeunes avec la vérité : la vérité sur l’homme, la vérité sur la création, la vérité sur les institutions, etc. C’est pourquoi, il est nécessaire d’éduquer dans la vérité et à la vérité ».

N’ayons donc pas peur d’aimer et de chercher la vérité ! L’Occident est devenu sceptique à l’image de Ponce Pilate. Il répète sans cesse sur un ton désabusé : « Mais qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18, 38). Et comme Pilate, il met sa confiance dans la force politique pragmatique et souvent injuste parce qu’il ne peut plus s’appuyer sur la force de la vérité.

Pourtant, « que se passe-t-il si la vérité ne compte pour rien ? Quelle justice sera alors possible ? Est-ce qu’il ne doit pas y avoir des critères communs qui garantissent véritablement la justice pour tous -critères soustraits à l’arbitraire des opinions changeantes et aux concentrations du pouvoir ? N’est-il pas vrai que les grandes dictatures se sont maintenues par la force du mensonge idéologique et que c’est la vérité seule qui a apporté la libération ? »[2]

Dans un monde qui a horreur de la vérité et qui se complaît dans le mensonge et l’hypocrisie, le Pape Benoît XVI s’est constamment présenté comme l’humble serviteur de la vérité. C’est pour cela, comme je l’écrivais dans La Nef du mois de février 2023, qu’il s’est souvent retrouvé seul face à un monde hostile à « tout ce qui est vrai, noble, juste et pur » (Ph 4,8). Prophète de la vérité qui est le Christ face à l’empire du mensonge, messager fragile face aux pouvoirs calculateurs et intéressés. Face au géant Goliath du dogmatisme relativiste et du consumérisme tout puissant, Benoît XVI n’avait d’autres armes que la parole. Ce David des temps modernes osait interpeller ses contemporains en leur disant :

« Le désir de la vérité appartient à la nature même de l’homme et toute la création est une immense invitation à rechercher les réponses qui ouvrent la raison humaine à la grande réponse qu’elle cherche et attend depuis toujours : la vérité de la révélation chrétienne que l’on trouve en Jésus de Nazareth permet à chacun de recevoir le mystère de la vie. Comme Vérité Suprême, tout en respectant l’autonomie de la créature et de sa liberté, elle engage à s’ouvrir à la Transcendance. On comprend pleinement la Parole du Seigneur : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8,32). Mais le mensonge et la compromission ne l’ont pas toléré. Hors de l’Église, mais aussi en son sein, on s’est déchaîné contre Benoît XVI. On a caricaturé ses propos. On les a déformés et ridiculisés. Le monde a voulu le faire taire parce que son message lui était insupportable. On a voulu le bâillonner. Benoît XVI a ranimé alors en notre temps la figure des Papes de l’Antiquité, martyrs écrasés par l’empire romain agonisant. Le monde, comme Rome autrefois, tremblait devant ce vieil homme au cœur d’enfant. Le monde est trop compromis avec le mensonge pour oser entendre la voix de sa conscience. Benoît XVI a été un martyr pour la vérité, pour le Christ. La trahison, la malhonnêteté, le sarcasme, rien ne lui aura été épargné. Il aura vécu le mystère de l’iniquité jusqu’au bout »[3].

Avec le Pape Benoît XVI, tout chrétien doit, avec fermeté et constance, affirmer que non seulement la vérité existe, mais qu’elle est reconnaissable. La vérité c’est Dieu. Et il s’est fait reconnaître en Jésus-Christ, car « en Lui, Dieu est entré dans le monde, et a ainsi dressé le critère de la vérité au cœur de l’histoire », selon les paroles magnifiques et définitives de Benoît XVI[4]. La nouveauté fondamentale de la venue de Dieu au milieu du monde nous fait affirmer que la vérité a un nom et un visage, celui de Jésus-Christ qui seul peut dire : « Je suis la Vérité » (Jn 14, 6).

Il est donc capital que votre université qui est tout entière au service de la vérité soit une université ouvertement et fièrement « catholique ».

Car « la perspective chrétienne, comme cadre du travail intellectuel de l’université, ne s’oppose pas au savoir scientifique et aux conquêtes du génie humain, mais au contraire, la foi prolonge l’horizon de notre pensée, elle est le chemin vers la pleine vérité, elle guide vers le développement authentique »[5]. Vous ne devez donc pas rougir d’être éclairés par la lumière du Christ. Là encore, vous, universitaires africains, avez une mission particulière. Car là encore l’Occident qui a été chrétien regarde désormais ses racines chrétiennes avec honte. On a expulsé le Christ de l’université en bien des pays d’Europe. On se refuse à voir en lui la lumière venue éclairer les nations, venue illuminer nos raisons défaillantes.

Chers amis, foi et culture sont liées de façon indissoluble. Là où l’homme cherche Dieu avec droiture, la culture fleurit, les sciences se développent, la civilisation devient plus raffinée.

En effet, la recherche de Dieu est le cœur de la culture. On a pu définir la culture comme l’ensemble des relations qu’un homme entretient avec le monde et les autres. Mais la plus haute relation qu’il peut entretenir est la relation avec Dieu. C’est pourquoi le culte est le cœur de la culture. Benoît XVI avait essayé de le rappeler aux Français dans son discours aux Bernardins. Il avait souligné que la culture européenne était née de la recherche de Dieu. Les moines en cherchant Dieu ont engendré l’architecture des cathédrales comme les meilleurs œuvres musicales ou poétiques.

Les universitaires européens l’ont oublié. Et leur amnésie volontaire stérilise leur culture qui se complaît désormais dans la laideur d’un certain art contemporain, ou la remise en cause des fondements les plus solides par le wokisme.

Votre génération d’universitaires africains doit donc prendre la relève !

En cherchant la vérité, en cherchant la Vérité faite homme en Jésus-Christ, vous donnerez naissance à une nouvelle culture africaine. Vous féconderez l’art, les lettres, la philosophie, l’architecture ! Vous engendrerez même une nouvelle manière d’aborder l’économie et les sciences en les remettant au service de l’homme et de la vérité. Vous les libérerez de l’obsession capitaliste de la rentabilité à tout prix, même au prix de la vie humaine. En étudiant sous le regard de Dieu, vous remettrez la médecine au service de l’homme véritable en la libérant des apprentis-sorciers qui veulent combattre la fécondité des familles africaines. Vous mettrez la médecine au service de la vie en la libérant de la culture de mort qui fait mourir les enfants dans le sein de leur mère et les vieillards inutiles à la rentabilité économique. En étudiant sous le regard de Dieu vous mettrez en lumière les fondements de toute civilisation authentique : la différence entre l’homme et la femme, le respect des anciens. Vous vous débarrasserez de la dictature des théories mortifères du gender et du lobby LGBT qui, sous prétexte de libération, tentent de nous imposer leur délire.

Il me faut vous redire les mots de saint Jean-Paul II prononcés le 22 octobre 1978 : « N’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait “ce qu’il y a dans l’homme” ! Et lui seul le sait ! »

N’ayez pas peur ! À mon tour je vous le redis : vous ne serez pleinement humains que si vous vous mettez pleinement à l’école du Christ qui est la Vérité pleine et entière. J’ose vous dire davantage : vous serez pleinement africain, si vous êtes vraiment catholiques ! Ne croyez pas ceux qui veulent vous enfermer dans un folklore qu’ils imaginent être notre culture. Le meilleur de la culture africaine est révélé et purifié par la vérité que nous apporte Jésus-Christ. Lui seul fait parvenir à maturité les semences que le Créateur avait disposées dans la culture traditionnelle africaine. Lui seul accomplit pleinement la quête de sagesse et de vérité que nos anciens avaient initiée à la lumière de leur conscience et où parfois se trouvaient mêlés le péché et l’erreur. Ayons le courage de le dire : plus on est chrétien, plus on est africain. Ne nous laissons pas enfermer dans un faux impératif d’inculturation de la pensée. L’inculturation véritable n’est pas un retour à des formes anciennes folkloriques. Elle est la rencontre purificatrice et salvatrice de nos consciences d’aujourd’hui avec la Vérité qu’est le Christ. De cette rencontre naîtra une véritable culture africaine.

Car la culture est toujours une rencontre entre le désir naturel de voir Dieu qui est présent en chaque homme et Dieu qui se révèle ; la culture est structurée par le lien qui unit la foi et l’esprit humain.

Benoît XVI soulignait : « Lorsque ce lien se brise, l’humanité tend à se replier et à se refermer sur ses propres capacités créatives. Il est alors nécessaire que l’université soit empreinte d’une passion authentique pour la question de l’absolu, la vérité même, et donc également pour le savoir théologique qui dans votre université est une partie intégrante du programme de formation. En alliant l’audace de la recherche et la patience de la maturation, l’horizon théologique peut et doit valoriser toutes les ressources de la raison. La question de la Vérité et de l’Absolu, — la Question de Dieu — n’est pas une recherche abstraite, séparée de la réalité quotidienne, mais est la question cruciale, dont dépend radicalement la découverte du sens du monde et de la vie. Dans l’Évangile se fonde une conception du monde et de l’homme qui ne cesse de dévoiler des caractéristiques culturelles, humanistes et éthiques. Le savoir de la foi illumine donc la recherche de l’homme, l’interprète en l’humanisant, l’intègre dans des projets de bien, l’arrachant à la tentation de la pensée calculatrice, qui instrumentalise le savoir et fait des découvertes scientifiques des moyens de pouvoir et d’asservissement de l’homme »[6].

Je voudrais insister sur la nécessité de ce travail théologique. On nous demande parfois s’il y a une théologie africaine. Il n’y a pas plus de théologie africaine que de vérité africaine. Dites-moi, franchement : y a-t-il un Dieu africain pour qu’il ait une théologie africaine ? La théologie est la contemplation de Dieu. Dieu est le même partout et pour tous. « Les cieux passent mais toi tu demeures…toi tu es le même » (Ps 101,27-28). Dieu est celui qui est (Exode). « Jésus-Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité. » (Hb 13,8). Il n’y a donc pas de théologie africaine mais une théologie catholique. En revanche, il y a des Africains qui sont théologiens et qui mettent tout leur être au service de la recherche de la vérité.

Comme nous le rappelait Ecclesia in Africa, « du II au IV siècle, la vie chrétienne dans les régions septentrionales de l’Afrique fut très intense et occupa une position d’avant-garde, aussi bien dans le domaine théologique que dans celui de la littérature chrétienne. Des noms remontent aussitôt à la mémoire, ceux des grands docteurs et écrivains, comme Origène, saint Athanase, saint Cyrille, flambeaux de l’École d’Alexandrie, et pour l’autre partie de la Côte méditerranéenne de l’Afrique, ceux d’un Tertullien, d’un saint Cyprien, et surtout celui de saint Augustin, une des lumières les plus brillantes de la chrétienté ». Pourtant, aucune de ces figures illustres n’a eu l’idée saugrenue ou l’ambition étrange de créer une théologie africaine ! Pourquoi donc parlerions-nous maintenant de théologie africaine ?

Tout théologien devrait avoir cette attitude humble et si noble de Joseph Ratzinger Benoît XVI et dire : « Je n’ai jamais essayé de créer un système propre, une théologie particulière. Ce qui m’est spécifique, pour reprendre vos propres termes, c’est que je veux tout simplement penser en pleine communion avec la foi de l’Église, ce qui signifie avant tout penser en totale communion avec les grands penseurs de l’Église. Le but, ce n’est pas une théologie isolée, sortie de moi, mais une théologie qui s’ouvre aussi largement que possible, tout en demeurant sur le chemin commun de pensée que la foi. C’est pourquoi l’exégèse a toujours eu pour moi une très grande importance. Je ne pourrais pas concevoir une théologie purement philosophique. Le point de départ est d’abord le Verbe : que nous croyions en la Parole de Dieu, que nous essayions de la connaître et de la comprendre vraiment, puis de penser en profonde communion avec les grands maîtres de la foi. À partir de là ma théologie est marquée par la Bible et par les Pères de l’Église, surtout par Augustin. J’essaie naturellement de ne pas m’arrêter à l’Église ancienne, mais de fixer les grands sommets de la pensée et d’intégrer en même temps dans la discussion la pensée contemporaine »[7].

Les Africains ne doivent pas avoir de complexe face à certains théologiens occidentaux qui se mettent à la remorque des idéologies à la mode. N’ayez pas peur d’être catholiques ! Tout simplement ! N’ayez pas peur de tenir à la vérité révélée par Dieu dans l’Écriture et la Tradition. N’ayez pas peur d’être fidèles aux Pères de l’Église et à la grande tradition catholique qui va d’Origène et saint Augustin qui vécurent sur notre continent à saint Thomas d’Aquin et aux grands théologiens contemporains comme Joseph Ratzinger, Henri de Lubac, Hans Urs Von Balthasar. Ne cherchons pas à singer les théologiens européens qui prennent pour critères les idéologies à la mode dans les médias. Tout cela passera comme l’herbe des champs qui sèche au soleil.

Au contraire, pour vous, étudiants en théologie, tenez la règle de la foi ! C’est la seule qui ne vous décevra pas. C’est la seule qui vous conduira à la joie de la vérité. Vous devez à l’Église et au monde ce service de la vérité. Vous devez à l’Église d’Occident ce service de la vérité et de la fidélité. À l’heure où tant de théologiens remettent en doute les vérités les plus fondamentales de la révélation sur l’unicité du salut en Jésus-Christ ou sur la morale, le courage de la foi, le courage de la vérité se réfugie dans quelques cœurs. Les Africains doivent être de ceux-là. Notre histoire nous a appris le courage devant la pauvreté, la souffrance et l’humiliation. Nous tiendrons fermement.

Permettez-moi de vous redire les paroles de saint Paul à Timothée :

« Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t’adjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec une patience inlassable et le souci d’instruire. Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques. Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais œuvre de prédicateur de l’Évangile, acquitte-toi à la perfection de ton ministère » (2 Tm 4,1-5).

Ces paroles résonnent avec une singulière actualité pour vous étudiants africains en théologie ! Elles sont un guide sûr pour ne pas tomber sous la séduction des discours relativistes dont nous abreuvent sans cesse certaines publications universitaires occidentales dont l’arrogance masque mal le néo-colonialisme intellectuel que dénonce régulièrement le Saint-Père. La réaction doctrinale des théologiens africain face à la mise en cause récente de l’enseignement catholique sur la sexualité est à cet égard exemplaire. Non, malgré ce que certains ont affirmé, les Africains n’ont pas réagi à cause d’un particularisme culturel qui les rendrait allergique à l’homosexualité. Non ! Les Africains ont réagi à cause de leur attachement à la vérité universelle et intemporelle.

« Ce service particulier à la Vérité est un don de grâce et une expression caractéristique de la charité évangélique, disait encore Benoît XVI. L’attestation de la foi et le témoignage de la charité sont inséparables (cf. 1 Jn 3, 23). Le noyau profond de la vérité de Dieu est en effet l’amour avec lequel Il s’est penché sur l’homme et, dans le Christ, lui a offert des dons infinis de grâce. En Jésus, nous découvrons que Dieu est amour et que ce n’est que dans l’amour que nous pouvons Le connaître : « Tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu… car Dieu est amour » (cf. 1 Jn 4, 7-8) dit saint Jean. Et saint Augustin affirme : « Non intratur in veritatem nisi per caritatem » (Contra Faustum, 32). Le sommet de la connaissance de Dieu s’atteint dans l’amour ; l’amour qui sait aller aux racines, qui ne se contente pas d’expressions philanthropiques occasionnelles, mais illumine le sens de la vie avec la Vérité du Christ, qui transforme le cœur de l’homme et l’arrache aux égoïsmes qui engendrent la misère et la mort. L’homme a besoin d’amour, l’homme a besoin de vérité, pour ne pas perdre le fragile trésor de la liberté et être soumis à la violence des passions et à des conditionnements apparents ou occultes (cf. Jean-Paul II, Enc. Centesimus annus, n. 46). La foi chrétienne ne fait pas de la charité un sentiment vague et compatissant, mais une force capable d’illuminer les sentiers de la vie dans chacune de ses expressions. Sans cette vision, sans cette dimension théologique originelle et profonde, la charité se contente de l’aide occasionnelle et renonce au devoir prophétique, qui lui est propre, de transformer la vie de la personne et les structures mêmes de la société. Il s’agit d’un engagement spécifique que la mission au sein de l’université vous appelle à réaliser en tant que protagonistes passionnés, convaincus que la force de l’Évangile est capable de renouveler les relations humaines et pénétrer au cœur de la réalité »[8].

L’université catholique est le lieu dans lequel cela doit avoir lieu avec une efficacité particulière, tant au niveau scientifique que didactique.

Chers jeunes universitaires, vous êtes la démonstration vivante du fait que seule la vérité libère ! Tenez à votre vocation qui consiste, selon le Benoît XVI, à « montrer que la foi chrétienne est un ferment de culture et de lumière pour l’intelligence, un encouragement à en développer toutes les potentialités positives pour le bien authentique de l’homme. Ce que la raison découvre, la foi l’illumine et le manifeste. La contemplation de l’œuvre de Dieu révèle au savoir l’exigence de la recherche rationnelle, systématique et critique ; la recherche de Dieu renforce l’amour pour les lettres et pour les sciences profanes : “Fides ratione adiuvatur et ratio fide perficitur”[la foi est soutenue par la raison et la raison est perfectionnée par la foi], affirme Hugues de Saint-Victor (De sacramentis, I, III, 30 : PL 176, 232) »[9].

En cherchant la vérité, en aimant le Christ, Source de toute vérité, vous travaillez pour le bien de l’Afrique et du monde. Vous préparez l’avenir de l’Église et de vos pays.

Que la lumière du Ressuscité ouvre vos cœurs à la connaissance des Écritures Saintes, vous confirme dans la vérité tout entière et vous arrache à l’emprise du mensonge répandu par d’innombrables idéologies qui fourvoient le monde.

Robert Card. Sarah
Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements


© LA NEF n° 370 Juin 2024, exclusivité, version intégrale mise en ligne le 3 juin 2024.

segunda-feira, 15 de julho de 2024

Há um tempo para falar e outro para calar.”

 

“Há um tempo para falar e outro para calar.”  

                                                                       VI

 

 

«Dizer a verdade tornou-se suspeito, querer viver na verdade parece antiquado e promovê-la parece um esforço vão. Sem dúvida, o futuro da humanidade também depende da relação das crianças e dos jovens com a verdade: a verdade sobre o homem, a verdade sobre a criação, a verdade sobre as instituições» (Bento XVI, ao Corpo Diplomático junto da Santa Sé, 2012).

 

     Face à dominância em todos os domínios da ideologia do Cancelamento, também conhecida por cancel culture, torna-se cada vez mais difícil falar verdade com medo de represálias doa novos ditadores que dominam a nossa cultura do politicamente correcto. Mesmo quando impunemente se agride a Ciência como é o caso da chamada linguagem inclusiva ou da ideologia woke que nos “proibem” ou perseguem quando, por exemplo afirmamos que a espécie humana – Homo sapiens – só tem dois géneros : masculino e feminino (podem manipular o fenótipo mas não conseguem, porque não é possível, alterar o genótipo!).

    Na realidade cada vez mais estamos a viver em clima de ditadura. Basta estar minimamente atento ao que se passa no endoutrinamento das crianças nos Jardins de Infância e em todos os níveis de ensino sem reacção firme e assertiva dos pais e encarregados de educação. Estes, se dão conta, quando dão, receiam ser chamados publicamente de “ sexistas”,”homofóbicos”, da “ extrema-direita” e outros mimos verbais insultuosos e que só têm um objectivo: assustar os pais e deixar o campo livre para dar livre curso a estas ideias que estão a destruir a nossa cultura!

   Vivemos já em plena época de terrorismo verbal levado a cabo por “ intelectuais” ou candidatos a sê-lo que se julgam donos do pensamento dos outros e podemos ter a certeza de que têm espiões ao serviço e prontos a “ cancelar” quem não vai com eles. Infelizmente um largo sector dos nossos concidadãos acata sem “ estrebuchar” esta “ interrupção voluntária da nossa e sua liberdade!Sim, a nossa liberdade está francamente ameaçada e a democracia já apresenta severos sintomas de degenerescência. O pluralismo de pensar livremente e de livremente exprimir esse pensamento correm gravíssimos riscos já visíveis entre nós (quantos cidadãos já foram cancelados e, como medo, não clamam contra essa tirania?).

Gabriele Palasciano coordenou um livro em que vários autores ( oito no total) reflectem sobre esta gravíssima guerra que se está a viver e que me permito sugerir como leitura de férias – “ Christianisme, cancel culture et wokisme” , com um nota introdutória de Noam  Chomsky ( Ed. L`Harmattan, Paris 2024) para que os meus leitores possam aprofundar e compreender o que se passa nesta Cultura atacada e destroçada face à nossa cobardia e ignorância dominante e indolente. Todos os colaboradores desta obra são grandes especialistas e conhecedores do tema e fazem análises bem documentadas e actuais deste desaforo terrorista que nos está a atacar aproveitando o estado alienado da grande maioria dos nossos concidadãos. É altura de acordarmos e fazermos frente a estes ataques de que a nossa cultura é vítima e de que já não nos apercebemos tal o estado comatoso em que vivemos.

   Quanto mais permanecermos calados mais contribuiremos para a destruição da nossa Civilização!

  Se, de facto, há momentos e fases das nossas vidas que o melhor é calar, outras há, como esta que estamos a viver, que calar é colaborar com a desconstrução civilizacional que já vai muito avançada.

« Le wokisme , la cancel culture et la manipulation des médias sont des manifestations modernes de la pathologie totalitaire. » - o wokismo, a ideologia do cancelamento e a manipulação dos media são manifestações modernas da patologia totalitária  ( o.c. pág.73).

Carlos Aguiar Gomes

sábado, 13 de julho de 2024

NÃO HÁ EUROPA CRISTÃ SEM S. BENTO!

 

No hay Europa cristiana sin San Benito de Nursia. Los pilares de la Europa Cristiana (II)

San Benito de Nursia

Cuando uno visita no lejos de Roma el monasterio de Subiaco, il Sacro Specco, y lee la lista esculpida en marmol de los monjes benedictinos que evangelizaron los diversos paises de Europa, del este al oeste y del norte al sur, entiende perfectamente porqué San Benito es, quizás sin haberlo pretendido, el «Padre de Europa»

Proclamado Patrono de Europa por Pablo VI, y único como tal hasta que Juan Pablo II nombró también a San Cirilo y San Metodio, hablar de él es hablar de Europa, como ha recordado recientemente Benedicto XVI (Papa que le tiene especial devoción y habla de él y de su obra con frecuencia):

«Por su moderación, su humanidad y su sobrio discernimiento entre lo esencial y lo secundario en la vida espiritual, ha podido mantener su fuerza iluminadora hasta hoy. Pablo VI, al proclamar el 24 de octubre de 1964 a san Benito patrono de Europa pretendía reconocer la obra maravillosa desempeñada por el santo a través de la Regla para la formación de la civilización y de la cultura europea. Hoy Europa, que acaba de salir de un siglo profundamente herido por dos guerras mundiales y por el derrumbe de las grandes ideologías que se han revelado como trágicas utopías, se encuentra en búsqueda de la propia identidad. Para crear una unidad nueva y duradera, ciertamente son importantes los instrumentos políticos, económicos y jurídicos, pero es necesario también suscitar una renovación ética y espiritual que se inspire en las raíces cristianas del continente, de lo contrario no se puede reconstruir Europa.

Sin esta savia vital, el hombre queda expuesto al peligro de sucumbir a la antigua tentación de querer redimirse por sí mismo, utopía que de diferentes maneras, en la Europa del siglo XX, ha causado, como ha revelado el Papa Juan Pablo II «un regreso sin precedentes en la atormentada historia de la humanidad» (Insegnamenti, XIII/1, 1990, p. 58). Al buscar el verdadero progreso, escuchemos también hoy la Regla de san Benito como una luz para nuestro camino. El gran monje sigue siendo un verdadero maestro del que podemos aprender el arte de vivir el verdadero humanismo.»

Nació en Nursia alrededor del año 480. La única auténtica vida de Benito de Nursia es la que está contenida en los «Diálogos» de San Gregorio, y es más bien un bosquejo de su carácter que una biografía. Consistente mayoritariamente de eventos milagrosos que, si bien iluminan la vida del Santo, poco ayudan para hacer una descripción cronológica de su vida. Las fuentes de san Gregorio fueron, según lo que él mismo cuenta, algunos discípulos del Santo: Constantino, que lo sucedió como abad de Montecassino, y Honorato, que era abad de Subiaco cuando san Gregorio escribía los «Diálogos».

Benito fue hijo de un noble romano de Nursia, pequeña población cercana a Espoleto. Hay una tradición, aceptada por san Beda, que afirma que Benito fue gemelo de su hermana Escolástica. Pasó su niñez en Roma, donde vivió con sus padres y asistió a la escuela hasta que llegó a la educación superior. Fue en este punto vital concreto cuando «habiendo regalado a otros sus libros, y dejando la casa y la riqueza de su padre, deseoso de servir sólo a Dios, se dio a la búsqueda de un sitio donde pudiera lograr ese santo propósito. Fue así que abandonó Roma, instruido por una ignorancia culta y provisto de una sabiduría no aprendida» («Diálogos», san Gregorio, II, Introducción, en Migne, P.L. LXVI).

No hay concordancia de opiniones acerca de la edad de Benito en ese momento. Generalmente se ha afirmado que fue a los catorce años, pero un examen minucioso de la narración de san Gregorio hace imposible suponer que eso sucedió antes de los 19 ó 20 años. Tenía edad suficiente para haber estado en medio de sus estudios literarios, para entender el significado real y el valor de las vidas disolutas y licenciosas de sus compañeros, y para haber sido él mismo afectado profundamente por el amor de una mujer (Ibid. II, 2). Era perfectamente capaz de sopesar todos esos elementos y compararlos con la vida que se aconsejaba en los Evangelios, y de optar por esta última. Estaba iniciando su vida; tenía a su alcance los medios para hacer una carrera en la nobleza romana. No era ciertamente un chiquillo. San Gregorio afirma: «estaba en el mundo y era libre de disfrutar de las ventajas que el mundo le ofrecía, pero dio un paso atrás del mundo, en donde ya había puesto el pie» (Ibid. Introducción). Si se acepta el año 480 como la fecha de su nacimiento, podremos pensar que el abandono de sus estudios y de su hogar sucedió alrededor del año 500 d.C.

No parece que Benito haya salido de Roma con el objeto de convertirse en eremita, sino simplemente de encontrar un lugar alejado de la vida de la gran ciudad. Basta observar que se llevó con él a su anciana nodriza para que lo sirviera, y se estableció en Enfide, cerca de un templo dedicado a san Pedro, en compañía de «hombres virtuosos» que compartían sus sentimientos y su perspectiva sobre la vida. La tradición de Subiaco identifica Enfide como la actual Affile, que se encuentra en las montañas Simbrucini, alrededor de cuarenta millas de Roma y dos de Subiaco. Está sobre la cima de un risco que se levanta abruptamente desde el valle hacia una cadena de montañas, y que vista desde el valle se asemeja a una fortaleza. Según describe la narrativa de san Gregorio, y lo confirman las ruinas del pueblo antiguo y las inscripciones encontradas en los alrededores, Enfide era un sitio de mayor importancia que la población actual. Fue en Enfide donde Benito operó su primer milagro restaurando a su condición original una criba de trigo hecha de barro que su anciana sierva había roto accidentalmente. El renombre que ese milagro le dio a Benito hizo que éste buscara irse más lejos aún de la vida social y «escapó secretamente de su nodriza y buscó el rincón más apartado de Subiaco». Había sido transformado el propósito de su vida. Originalmente había escapado de los males de la gran ciudad; ahora estaba determinado a ser pobre y a vivir de su propio trabajo. «Por Dios escogió deliberadamente las durezas de la vida y el cansancio del trabajo» (Ibidem 1).

A una corta distancia de Efide está la entrada de un valle angosto y oscuro que penetra en la montaña y conduce directamente a Subiaco. Al otro lado del río Anio y desviándose a la derecha, el sendero asciende siguiendo la cara izquierda del precipicio y pronto llega al sitio de la villa de Nerón y de la enorme masa formada por el extremo inferior del lago central. En el otro extremo del valle están las ruinas de los baños romanos de los cuales aún subsisten algunos grandes arcos y trozos de los muros. Sobresale de entre veinticinco arcos bajos, cuyos cimientos pueden ser perceptibles aún hoy día, el puente que une la villa y los baños, y bajo el cual fluye en cascada el agua del lago central al lago inferior. Las ruinas de esos amplios edificios y el ancho caudal de la cascada cerraban el paso de Benito al llegar éste de Enfide. Hoy día el valle yace abierto ante nosotros, cerrado solamente por las lejanas montañas. El sendero continúa ascendiendo mientras el lado del precipicio, sobre el que corre, se hace más y más empinado hasta llegar a una cueva sobre la que la montaña se eleva casi perpendicularmente. A su lado derecho desciende rápidamente hasta donde estaban, en tiempos de san Benito, las azules aguas del lago. La boca de la cueva es de forma triangular y tiene unos diez pies de profundidad. De camino desde Efide, Benito encontró a un monje, Romano, cuyo monasterio estaba en la montaña sobre el precipicio donde estaba la cueva. Romano discutió con Benito el propósito del viaje que había llevado este último a Subiaco, y le dio un hábito monacal.

Por consejo de Romano, Benito se convirtió en eremita y así vivió por tres años, desconocido de la gente, en esa cueva sobre el lago. San Gregorio dice poco de ese tiempo, pero ya no dice que Benito era un joven (puer) sino un hombre (vir) de Dios. Dos veces nos dice que Romano sirvió al Santo en todo lo que pudo. Parece ser que el monje visitaba frecuentemente a Benito y le llevaba comida en ciertos días. Durante esos años de soledad, rotos sólo por algunos encuentros casuales con el mundo exterior y por las visitas de Romano, maduró en mente y en carácter, en el conocimiento de si mismo y de sus hermanos hombres, y al mismo tiempo no solamente su nombre se fue haciendo famoso sino que conquistó el respeto de quienes vivían a su alrededor.

Su nombre era tan respetado que, a la muerte del abad de un monasterio vecino (identificado por algunos como Vicovaro), la comunidad lo buscó para pedirle que aceptara ser el nuevo abad. Benito conocía la vida y la disciplina de ese monasterio y también sabía que «su estilo de vida era distinto al suyo y que nunca podrían estar totalmente de acuerdo, pero, después de un tiempo, vencido por su insistencia, aceptó» (Ibid. 3). La experiencia fracasó. Los monjes intentaron envenenarlo, de modo que Benito volvió a su cueva. A partir de ese tiempo sus milagros se hicieron más frecuentes, y muchas personas, atraídas por su santidad y su carácter, llegaron a Subiaco para ponerse bajo su guía. Benito construyó doce monasterios en el valle para acomodar a esas personas. En cada uno de ellos puso a un superior con doce monjes. El vivía en el treceavo, con «unos cuantos, a los que él consideraba que su presencia sería más útil y podrían ser instruidos mejor» (Ibid., 3). Pero él se convirtió en el abad y el padre de todos. Con el establecimiento de esos monasterios comenzaron las escuelas para niños, y entre éstos, unos de los primeros fueron Mauro y Plácido.

No sabemos cuánto tiempo permaneció en Subiaco. El Abad Tosti conjetura que debe haber sido hasta el año 529.

De esos años san Gregorio se contenta con narrar algunas historias que describen la vida de los monjes y el carácter y gobierno de san Benito. Esta última función la realizó san Benito al intentar llevar a cabo en los doce monasterios su concepto de vida monástica. A partir de la Regla podemos intentar completar muchos detalles. Por experiencia propia y por su conocimiento de la historia del monasticismo, Benito sabía que la regeneración del individuo, fuera de casos excepcionales, no se logra a través de la soledad, ni de la austeridad, sino siguiendo el camino trillado del instinto social del hombre, con sus condiciones necesarias de obediencia y trabajo. Sabía también que ni la mente ni el cuerpo pueden ser sobrecargados en su esfuerzo de evitar el mal (Ibid.. 64).

Por eso en Subiaco no encontramos solitarios, ni eremitas conventuales, ni grandes austeridades, sino únicamente varones reunidos en comunidades organizadas con el objeto de llevar vidas buenas, trabajando en lo que les llegaba a sus manos: portando agua hasta la cima de pronunciadas montañas, haciendo faenas de casa, construyendo los doce claustros, limpiando el terreno, haciendo jardines, enseñando a los niños, predicando a los campesinos, leyendo y estudiando al menos cuatro horas diarias, acogiendo a los forasteros, recibiendo y entrenando a los nuevos monjes, participando en las horas regulares de oración, recitando y cantando el salterio. La vida de Subiaco y el carácter de san Benito atrajeron a muchos a los nuevos monasterios, pero con los números cada vez mayores, y su creciente influencia, llegaron también inevitablemente los celos y las persecuciones, que alcanzaron su punto culminante cuando un sacerdote vecino intentó escandalizar a los monjes llevándoles una mujer desnuda para que bailara en el patio del monasterio donde residía san Benito (Dial. San Gregorio, 8). Para proteger a sus seguidores de ulteriores persecuciones, Benito abandonó Subiaco y se dirigió a MonteCassino.

Sobre la cima de Monte Cassino «había una antigua capilla en la que la gente simple del campo, según la costumbre de los gentiles viejos, daba culto al dios Apolo. Alrededor y sobre ella, en todos lados, había madera para el servicio de los demonios, y en ella, hasta ese día, la loca multitud de infieles ofrecían los más perversos sacrificios. El hombre de Dios, acercándose, hizo pedazos el ídolo, destruyó el altar y puso fuego a la madera, y en lo que había sido el templo de Apolo construyó el oratorio de san Martín; donde había estado el altar del mismo Apolo construyó un oratorio para san Juan. Gracias a su continua predicación llevó a los pobladores de la región a abrazar la fe cristiana» (Ibid.. 8). Fue en este sitio que el Santo edificó su monasterio. Su experiencia de Subiaco le había aconsejado cambiar sus planes, por lo que en esta ocasión en vez de construir varias casas, con una comunidad pequeña en cada una, puso a todos los monjes en el mismo monasterio y cuidó de su gobierno nombrando a un prior y varios decanos (Regla, 65, 21). En la Regla- que probablemente fue redactada en Montecassino- no encontramos pista alguna que nos ayude a entender porqué construyó esos doce monasterios en Subiaco. La vida de la que hemos sido testigos en Subiaco se reanudó en Montecassino, pero el cambio de la situación y de las condiciones locales produjeron una modificación en el trabajo adoptado por los monjes. Subiaco es un valle lejano, perdido en las montañas y de difícil acceso. Montecassino está en una de las carreteras más transitadas del sur de Italia, y no está lejos de Capua. Eso ocasionó que el monasterio estuviera más en contacto con el mundo exterior. Pronto se convirtió en un centro de gran influencia en un distrito muy poblado, en el que había varias diócesis y otros monasterios. Los abades llegaban a consultar a Benito. Había visitas continuas de gentes de toda clase, y entre los amigos de Benito se contaban nobles y obispos. Había también en la cercanía monasterios de monjas a los que los monjes acudían para predicar y enseñar. Hay un poblado cercano en el que Benito predicó e hizo muchos conversos (Dialog. San Gregorio, 19). El monasterio se convirtió en un protector de los pobres y su garante (Ibid.. 13), su refugio en la enfermedad, en las angustias, en los accidentes y en la necesidad.

Durante la vida del Santo hay una cosa que siempre ha permanecido como una característica inmutable de las casas benedictinas: sus miembros aceptan cualquier trabajo que se adapte a sus circunstancias peculiares; el que sea dictado por sus necesidades. Así encontramos a los benedictinos enseñando en escuelas pobres y en universidades, practicando las bellas artes y haciendo faenas de agricultura, teniendo cuidado de las almas o consagrándose enteramente al estudio. Ninguna labor es ajena al benedictino, con la condición de que sea compatible con la vida comunitaria y con el rezo del Oficio Divino. Tal libertad de elección laboral es indispensable en una Regla que tenía el propósito de ser útil para en tiempo y lugar, pero sobre todo era el fruto natural de la perspectiva de san Benito, lo que lo hace diferente de los fundadores de órdenes religiosas posteriores. Éstos tenían en mente un trabajo especializado al que deseaban que se dedicaran sus seguidores. El objetivo de san Benito era crear una Regla que pudiera ser observada por cualquiera que quisiera seguir los consejos evangélicos, en la vida, en la oración y en el trabajo, para salvar su alma. La narración que hace san Gregorio del establecimiento de Montecassino únicamente nos da pequeñas pinceladas desconectadas de escenas que dibujan la vida diaria de la vida monacal. Hay algunos datos biográficos novedosos. Desde Montecassino san Benito fundó otro monasterio cerca de Terracina, en la costa, como a cuarenta millas de distancia (Ibid.. 22). Añadiremos el don de la profecía a la sabiduría de la larga experiencia y a las maduras virtudes de la santidad. San Gregorio nos da muchos ejemplos. Entre estos, el caso más celebrado es el de la visita de Totila, Rey de los Godos, en el año 543, cuando el Santo lo «regañó por sus malas acciones y en pocas palabras le advirtió sobre todo lo que le iba a suceder, diciéndole: «Haces diariamente mucho mal, y has cometido muchos pecados; abandona ya tu vida de pecado. Entrarás a la ciudad de Roma, y cruzarás el mar; has de reinar nueve años y al décimo dejarás esta vida mortal». Al oír esas palabras, el Rey se atemorizó, y se alejó, deseando que el santo varón hiciera oración a Dios por él. Desde entonces nuca fue tan cruel como antes. Poco después fue a Roma, viajó por mar a Sicilia, y al décimo año de su reinado perdió el reino y la vida (Ibid.. 15).

La fecha de la visita de Totila a Montecassino, 543, es la única fecha de la vida del Santo de la que tenemos certeza. Debe haber acontecido cuando Benito ya era de edad avanzada. Como otros biógrafos, el Abad Tosti data la muerte del Santo en ese mismo año. Poco antes de su muerte oímos hablar por primera vez de su hermana Escolástica. «Ella había sido dedicada al Señor desde su infancia, y llegaba a visitar a su hermano cada año. Y el hombre de Dios se alejaba un poco de la puerta, a un sitio que pertenecía a la abadía, para platicar con ella» (Ibid.. 33). Su último encuentro sucedió tres días antes de la muerte de Escolástica, en un día «en que el cielo estaba tan claro que no se veía ninguna nube». La hermana le rogó a Benito que pasaran la noche juntos, pero «nada lo hizo acceder a ello, diciendo que por ningún motivo podía él pasar la noche fuera de la abadía… La monja, habiendo oído la negación de su hermano, juntó sus manos, las colocó sobre la mesa e, inclinándose sobre ellas, oró a Dios Todopoderoso. Al levantar la cabeza de la mesa, súbitamente se desató una terrible tempestad de rayos y truenos, y tan copiosa lluvia, que ni el venerable Benito, ni los monjes que lo acompañaban, pudieron sacar la cabeza fuera de la puerta» (Ibid.. 33).Tres días después «Benito observó cómo el alma de su hermana, separada de su cuerpo, en forma de paloma, ascendía al cielo. Lleno de regocijo de ver su gran gloria, dio gracias Dios todopoderoso con himnos y alabanzas, y comunicó la noticia de la muerte de su hermana a los monjes, a quienes mandó llevar su cadáver a la abadía, para enterrarlo en la tumba que él había preparado para si mismo» (Ibid.. 34). Debe haber sido por ese mismo tiempo que Benito tuvo esa maravillosa visión, en la cual él estuvo tan cerca de ver a Dios cuanto es posible a un ser humano en esta vida. Los santos Gregorio y Buenaventura dicen que Benito vio a Dios y que en esa visión de Dios también vio todo el mundo. Santo Tomás niega que eso haya sido posible. Sin embargo, Urbano VIII no duda en afirmar que «el Santo, aún estando en esta vida, merecía ver a Dios en persona y, en Él, todo lo que está bajo Él». Si no fue al Creador a quien vio, ciertamente vio la luz que reside en el Creador, y en esa luz, dice san Gregorio: «vio todo el mundo reunido como si estuviera bajo un rayo de sol. Al mismo tiempo vio el alma de Germano, Obispo de Capua, siendo llevado por los ángeles al cielo en un globo de fuego» (Ibid. 35). Una vez más se le revelaron las cosas escondidas de Dios, y él avisó a sus hermanos, tanto «a los que habían vivido con él diariamente como a los que vivían lejos» de su próxima muerte. «Seis días antes de morir dio órdenes de que se abriera su sepulcro y siendo preso de una calentura, con tremenda fiebre comenzó a perder el sentido. Como la enfermedad empeorase día a día, al sexto día ordenó a sus monjes que lo llevaran al oratorio, en donde se armó por la recepción del Cuerpo y sangre de Nuestro Salvador Jesucristo. Sostenido por los brazos de sus discípulos, se irguió con los brazos hacia el cielo, y orando de esa manera entregó su espíritu» (Ibid, 37). Fue sepultado en la misma tumba que su hermana «en el oratorio de San Juan Bautista, que él mismo había edificado cuando derribó el altar de Apolo» (Ibid). Existen ciertas dudas sobre si los restos del Santo reposan en Montecassino, o si fueron llevados a Fleury. El Abad Tosti, en su «Vida de San Benito», discute ese punto con profundidad (cap. XI) y decide la controversia a favor de Montecassino.

Quizás los rasgos más notables de san Benito sean su profundo y amplio sentimiento humano y su moderación. Lo primero se revela en muchas anécdotas registradas por san Gregorio. Lo vemos en su simpatía y cuidado por el más sencillo de los monjes; su prisa por ayudar al pobre godo que había perdido su azada; su pasar horas durante la noche en la montaña para evitar a sus monjes la carga de acarrear agua y así quitar de sus vidas una «causa justa de molestia»; quedarse tres días en un monasterio para enseñar a uno de los monjes a «quedarse quieto durante la oración como los demás monjes», en vez de salirse de la capilla y vagar por ahí «buscando ocuparse en asuntos terrenales y pasajeros». Permite al cuervo del bosque vecino acercarse diariamente, mientras los demás están cenando, para alimentarlo él mismo. Su pensamiento siempre está con los ausentes. Sentado en su celda sabe que Plácido ha caído en un lago; tiene una visión en la que acontece un accidente a unos constructores y les manda avisar; en espíritu y en una especie de presencia real, está con sus monjes «comiendo y refrescándose» durante un viaje de estos últimos, con su amigo Valentiniano de camino al monasterio, con un monje recibiendo de las monjas un regalo, con la nueva comunidad de Terracina. A lo largo de la narración de san Gregorio, siempre aparece como el mismo hombre amante de la paz, quieto, gentil, digno, fuerte, que gracias a la sutil fuerza de su simpatía se convierte en el centro de las vidas e intereses de todos los que lo rodean. Lo vemos en el templo con sus monjes, durante la lectura, a veces en los campos, pero más normalmente en su celda donde los mensajeros frecuentemente lo hallan «llorando silenciosamente en su oración», y durante las horas de la noche de pie «junto a su ventana en la torre, ofreciendo a Dios sus oraciones». A veces también, como lo descubrió Totila, está sentado fuera de la puerta de su celda, o «ante el portón del monasterio, leyendo un libro».

Benito nos ha dejado un retrato de si mismo en su descripción del abad ideal (Regla, 64): «Es propio del abad estar siempre haciendo algo bueno a favor de sus hermanos, en vez de presidir sobre ellos. Debe por tanto, estar educado en la ley de Dios, para saber cuándo debe sacar cosas nuevas y viejas; debe ser casto, sobrio y misericordioso, siempre prefiriendo la misericordia que la justicia, para que él también obtenga misericordia. Odie el pecado y ame a sus hermanos. Aún al corregirlos, actúe con prudencia, sin ir muy lejos, porque un afán desmedido de quitar aprisa la herrumbre puede causar que se rompa el vaso. Nunca pierda de vista su propia fragilidad y recuerde que no se debe romper la vara raspada. Con lo cual no queremos decir que se debe soslayar el vicio, sino que debe erradicarlo con prudencia y caridad, en la forma más conveniente a cada persona, como ya dijimos. Busque mejor ser amado que temido. Que no sea violento o demasiado ansioso; ni exigente u obstinado; ni celoso o suspicaz. Porque si no lo hace así, jamás podrá descansar. Al dar órdenes, ya temporales ya espirituales, siempre hágalo en forma prudente y considerada. Cuando deba imponer trabajos, sea discreto y moderado, teniendo en mente la discreción del santo Jacob cuando dijo: «Si canso demasiado a mi rebaño, todas las ovejas perecerán en un día». Con tales testimonios sobre la discreción, la madre de todas las virtudes, sacados de estas o parecidas palabras, siempre actúe moderadamente, de modo que el fuerte siempre tenga algo porque luchar y el débil nada de que temer».

sexta-feira, 12 de julho de 2024

Dia 12 .VII , DIA DE S. JOÃO GUALBERTO

 


HOJE, dia de S. João Gualberto

12.VII

BIOGRAFIA DE SÃO JOÃO GUALBERTO

Achegas

 

   João Gualberto, segundo filho dos Visdonini, nasceu no ano de 995 em Florença ( Itália). Foi educado num dos castelos dos pais, Gualberto e dona Villa, nobres e cristãos. A mãe cuidou da educação dos filhos, no seguimento de Cristo.

   O pai fez dos filhos perfeitos cavaleiros, hábeis nas palavras e nas armas, para administrar e defender o património e a honra da família.

   Mas a harmonia acabou quando o primogénito da família foi assassinado. Buscando vingar o irmão, João Gualberto saiu armado e com seus homens à procura do inimigo. Na Sexta-Feira Santa de 1028, ele encontrou-o vagueando solitário, numa das estradas desertas da cidade. João Gualberto empunhou imediatamente a sua espada, mas o adversário, desarmado, abriu os braços e caiu de joelhos implorando perdão e clemência em nome de Jesus.

  Contam os biógrafos que, ouvido seu pedido em nome do Senhor, João Gualberto atirou para o chão  a espada, desceu do cavalo e abraçou fraternalmente o inimigo. No mesmo instante, foi à igreja de São Miniato, onde, aos pés do altar, se ajoelhou diante do crucifixo de Jesus. Diz a tradição que da cruz  Cristo se inclinou sobre ele, em sinal de aprovação pelo seu acto. E foi ali que João Gualberto ouviu o chamamento: "Vem e segue-me". Depois desse prodígio, ocorrido na presença de muitos fiéis, uma grande paz invadiu sua alma. Foi então que abandonou tudo para ingressar no mosteiro beneditino da cidade.

Nos anos seguintes, João Gualberto tornou-se um humilde monge, exemplar na disciplina da Regra, no estudo, na oração, na penitência e na caridade. Só então aprendeu a ler e a escrever, pois para um nobre de sua época o mais importante era saber manusear bem a espada. Adquiriu o dom da profecia e dos milagres, sendo muito considerado por todos. Em 1035, com a morte do abade, foi eleito por unanimidade seu  sucessor, mas renunciou de imediato quando soube que o monge tesoureiro havia subornado , pecado grave de simonia, o bispo de Florença para o escolher como o novo abade.

Indignado, passou a denunciar e combater a simonia de alguns monges, auxiliado por outros monges. Mas as ameaças eram tantas que decidiu sair do mosteiro.

João Gualberto foi para a floresta dos montes Apeninos, numa pequena casa rústica encontrada na montanha Vallombrosa ( o “vale da sombra” nome desta que era muito densa), sobre o verde Vale do Arno, seguido por alguns monges. Nesta procura de Deus, vai com um grupo de monges, igualmente movidos por este ideal bem difícil de viver plenamente. Quando procuravam o local para viverem esta experiência de austeridade, numa noite fria de inverno, sem um tecto acolhedor, abrigam-se debaixo de uma faia, árvore abundante no local onde pararam nessa noite invernosa. Para seu espanto, João Gualberto e os companheiros viram que a faia tinha dobrado os seus ramos para os abrigar da intempérie. Viram neste precioso acolhimento da Faia, um sinal de Deus para aí construir um mosteiro. Nascia o mosteiro de Vallombrosa e a família beneditina dos valombrosanos que chegou até hoje. O local começou a receber inúmeros jovens em busca de orientação espiritual, graças à fama de sua santidade. Foi assim que surgiu um novo mosteiro e uma nova congregação religiosa inspirada na Regra que S. Bento havia escrito nos alvores do século VI.

No início, o papa aceitou com reserva a nova comunidade, mas depois a Ordem dos Monges Beneditinos de Vallombrosa obteve aprovação canónica. Dali os missionários, regidos pela Regra de S. Bento, espalharam-se para evangelizar, primeiro em Florença, depois em várias outras cidades da Itália.

Seguindo com rigor a disciplina e austeridade da Regra beneditina, João Gualberto implantou no Vale de Vallombrosa um centro tão avançado e respeitado de estudos que a própria Igreja enviava para lá seus padres e bispos para aprofundarem seus conhecimentos. Todos oravam e trabalhavam a terra, cumprindo rigorosamente o espírito da Regra do Santo Pai e Protector da Europa, S. Bento – ORA ET LABORA - replantando os bosques do Vale e plantando o alimento do mosteiro, por isso são considerados precursores da agricultura auto-sustentável seguindo escrupulosamente o que S. Bento escrevera na Regra que deixou aos seus monges sobre a necessidade de, dentro do mosteiro, os monges terem tudo o que precisassem para viver, mas do seu trabalho.

Considerado herói do perdão, João Gualberto fundou outros mosteiros, inclusive o de Passignano, na Umbria, onde morreu no dia 12 de julho de 1073. Nos séculos seguintes, esses monges especializaram – se em botânica, tanto assim que foram convidados para fundar a cátedra de botânica na célebre Universidade de Pavia. Enquanto isto, as de Pádua, de Roma e de Londres buscavam naqueles mosteiros os seus mais capacitados mestres no assunto.

Canonizado em 1193, São João Gualberto foi declarado Padroeiro dos Guardas  Florestais da Itália  pelo Papa Pio XII e protector das Florestas do Estado de S. Paulo ( Brasil).

Esta família beneditina está presente no Brasil, na Índia, entre outros países onde continua a obra do seu Fundador.

  “HERÓI DO PERDÃO – Relatos de uma vida transformada pela coragem de perdoar “ é uma extraordinária biografia, escrita pelos valombrosanos do Brasil, merece uma leitura atenta. Aliás, esta obra, está elaborada de modo a não só dar a conhecer a vida e obra de S. João Gualberto mas convida os seus leitores a fazerem uma leitura meditada a partir do exemplo de vida do fundador dos valombrosanos.

O episódio descrito acima com a célebre Faia marcou a vida dos valombrosanos e o seu amor, grande conhecimento e protecção das florestas. De Vallombrosa saíram, durante séculos, grandes especialistas nesta área do saber e daí partiram, para as grandes Universidades da Europa professores de Botânica.

 

Em 12 de Julho de 2023 iniciaram-se as comemorações do 950º aniversário do seu “ dia natalis”, o dia da sua morte. Que esta efeméride possa despertar em todos nós um carinho muito especial por este Santo monge e , a exemplo dele, homens de perdão e protectores das nossas florestas!

S. João Gualberto é bem um modelo de um Santo para os nossos dias e bem seria vê-lo proclamado o Protector Celeste das nossas florestas tão ameaçadas pela humanidade avidamente feroz na destruição daquelas.

S. João Gualberto é, como diríamos hoje, um verdadeiro ecologista integral no sentido cristão pleno que vê e respeita a natureza por amor de Deus. No episódio acima referido da Faia que se dobra para abrigar os monges, podemos ler um sinal de Deus para olharmos as florestas, a Natureza, estreitamente protectora dos homens que temos a obrigação de amar e respeitar.

( Texto adaptado por Carlos Aguiar Gomes)

 

 

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