quarta-feira, 11 de dezembro de 2024

La situation en Syrie/ A SITUAÇÃO NA SÍRIA

 En raison de l’actualité en Syrie, nous avons interrogé Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient :

Après une révolution qui a vu les groupes jihadistes prendre Alep, puis Hama, puis Homs, et balayer l’armée arabe syrienne en quelques jours, après la prise de Damas et la fuite de Bachar el-Assad, quel est le sentiment qui domine aujourd’hui en Syrie ?

D’abord, il y a une très grande inquiétude. Le gouvernement de Bachar el-Assad est tombé en quelques jours. C’est une vraie révolution pour les Syriens, qui, pour la plupart n’ont connu que la famille Assad. La père d’abord, Hafez, puis le fils Bachar. Imaginez, cela fait 53 ans que la Syrie était gouverné par la famille Assad ! C’est donc un grand saut dans le vide !

Une inquiétude évidemment quand on voit qui est aujourd’hui au pouvoir. Il s’agit de jihadistes bien connus ! Ainsi, Al-Jolani, de son vrai nom Ahmed al-Sharaa, le nouvel homme fort de la Syrie, est la tête d’un groupe appelé Hayat Tahrir al-Cham (HTC). HTC, c’est le nouveau nom de l’ancienne branche syrienne d’al-Qaïda, connu sous le nom de Front al-Nostra, même si ils ont depuis rompu avec al-Qaïda. Bref, ce sont des islamistes jihadistes qui connaissent la Charia et qui veulent la faire appliquer. Notons, d’ailleurs, que Mohammed al-Jolani est toujours sur la liste noire des Américains. Sa tête est mise à prix !

Inquiétude aussi, que la guerre civile se poursuive, notamment dans le nord-est de la Syrie, où Kurdes et milices pro-turques s’affrontent, et que la Syrie continue d’être le « terrain de jeu », si j’ose dire, des puissances régionales : la Turquie au nord-ouest et Israël au sud-ouest.

Enfin, inquiétude quant à la situation économique. En Syrie, plus de 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le pays est frappé par des sanctions internationales depuis 14 ans et cela a sapé – le terme est faible – toute l’économie. Lorsque j’étais en Syrie, au mois d’octobre, j’ai vraiment été frappé par l’extrême lassitude du peuple syrien… C’est sans doute pour cela que depuis quelques jours, chez les Syriens, et aussi les chrétiens, il existe une infime – j’insiste sur le infime – lueur d’espoir, malgré toutes les inquiétudes.

Comment cela ?

Oui, je vous le disais : le pays est usé. Et, il y a quelques semaines, les Syriens n’avaient plus d’espoir de changement. Parce que même si la guerre était terminée dans une grande partie du pays, l’activité ne redémarrait pas : tout était bloqué. Aujourd’hui, malgré tout, les Syriens ont donc une toute petite lueur d’espoir.

Les déclarations des nouvelles autorités se veulent rassurantes et dans les faits, au moment où je vous parle, cela se confirme, notamment à Alep. Pour le moment… Ainsi, les messes ont-elles lieux, les paroisses poursuivent leurs activités, les évêques sont toujours là, etc. A ce jour, la situation est même plus stable à Alep, entièrement contrôlée par le HTC depuis une douzaine de jours, qu’à Damas !

Notons que dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, où le HTC est au pouvoir depuis 2016, après des années de restrictions, de soumissions, voire même de persécutions, depuis quelques mois, les chrétiens avaient repris une vie « normale ». Au point que certaines familles chrétiennes étaient même rentrées ! Est-ce une simple opération de communication provisoire ? Il ne faut pas être naïf, ni crier avant d’avoir mal. C’est du moins, la position des Eglises de Syrie. Nous allons pouvoir voir, puisque Noël approche, si les chrétiens de Syrie pourront fêter dignement et surtout publiquement la nativité, comment s’était le cas sous l’ancien régime.

Après, nous l’avons vu en Afghanistan et avant en Irak, à Mossoul, ou en Syrie, à Raqqa du temps de l’organisation Etat islamique, ce n’est pas la première fois que des jihadistes ont des paroles tranquillisantes… La suite, on la connait.

Combien compte-t-on de chrétiens en Syrie et quelle est leur situation ?

Il est difficile de savoir combien il y a de chrétiens en Syrie. Avant la guerre, ils étaient 1,5 millions. Aujourd’hui, ils sont entre 400 000 et 700 000 peut-être. Avec les combats, beaucoup se sont exilés, d’autres ont quitté leur ville pour se réfugier dans ce qu’on appelle « la vallée des chrétiens », à l’ouest du pays. Ainsi, à Alep, on ne comptait plus – avant les derniers évènements – plus que 25 000 chrétiens contre 150 000 avant la guerre !

Leur situation est, on s’en doute, extrêmement difficile et précaire, comme d’ailleurs celle de l’ensemble des Syriens. Sans aide, sans la levée des sanctions, la situation ne pourra qu’empirer. En attendant, nous faisons de notre mieux pour continuer à les aider en Syrie. SOS Chrétiens d’Orient poursuit son travail en Syrie et espère bien pouvoir le faire aussi longtemps que nécessaire, en lien avec nos partenaires et avec le soutien de nos donateurs, sous réserve de l’autorisation des nouvelles autorités. (11.XII.2024)

terça-feira, 10 de dezembro de 2024

Que canse tu paciencia a su maldad

 

 Que canse tu paciencia a su maldad

Para transformar la sociedad pagana, los cristianos se dedicaron a construir una forma de vida que contrastaba con la que preconizaban los paganos.

Artículo publicado en la edición número 73 de la revista Misión, la revista de suscripción gratuita más leída por las familias católicas de España.

Por Juan Manuel de Prada

Si todavía queda alguien que se resista a aceptar la verdad, la ceremonia de inauguración de los pasados Juegos Olímpicos le ofreció una muestra indubitable de la enfermedad que corrompe a Occidente. Hay quienes se empeñan en interpretar este tipo de manifestaciones anticristianas como aspavientos de movimientos minoritarios. Nada más alejado de la realidad. En primer lugar, porque tales movimientos han dejado hace mucho tiempo de ser  “minoritarios”, para convertirse en hegemónicos y  “normativos”; en segundo lugar, porque los estados más poderosos, las organizaciones internacionales y las corporaciones plutocráticas los apoyan, financian y exaltan como parte principalísima de su agenda, que sobre todo anhela una metamorfosis antropológica. Y esa metamorfosis azufrosa sólo puede lograrse si el hombre se revuelve contra Dios.

Nos hallamos ante una revuelta sistémica contra Dios que quiere borrar del ser humano la memoria ontológica de la Creación y la Redención, que quiere arrebatarle su filiación divina y convertirlo en un engendro que se rebela contra su condición de ser espiritual, que abomina incluso de sus propios  “datos”  biológicos (porque el  “dato”, como la propia etimología nos indica, es algo “dado”… por Dios). Frente a esta revuelta sistémica resulta por completo ridículo, obsoleto y desubicado “dialogar con el mundo”. No puede existir diálogo fructífero alguno si no existe un principio común que las partes aceptan; y a partir del cual pueden desarrollarse argumentos que limen asperezas. No existiendo tal principio común, el diálogo deviene improductivo (lo que popularmente se denomina “diálogo de besugos”), porque quienes en él participan rechazarán inevitablemente toda demostración que se pretenda construir sobre el principio que repudian. Quienes promueven esta revuelta sistémica no están dispuestos a renunciar a los principios anticristianos que los guían (o que, dicho más propiamente, los constituyen); principios que, por lo demás, buscan la aniquilación del cristianismo.

¿Y cuál es la alternativa al grotesco “diálogo”? No se trata, desde luego, de generar antagonismos ni de confrontarnos hostilmente con quienes, en estos momentos, disponen de medios para triturarnos; además, la posición netamente cristiana nunca fue –salvo que no quedase otro remedio, o salvo que las circunstancias lo aconsejasen—la conflagración contra su época, sino la transformación de su época.

“Que canse tu paciencia a su maldad”, escribió Tertuliano. Para transformar la sociedad pagana en la que estaban inmersos, los cristianos no recurrieron a soluciones mágicas y fulminantes. Sabiéndose auxiliados por Dios, se dedicaron a construir una forma de vida que contrastaba con la que preconizaban los paganos: eran fieles a sus cónyuges, acogían con gratitud al fruto de su amor y lo educaban rectamente, se apiadaban de quien padecía necesidad, veneraban a sus ancianos; y estaban fuertemente unidos en una comunidad de almas y de vida en torno a los sacramentos. Y esa forma de vida acabó cautivando a los paganos que chapoteaban en la infelicidad, en la amargura, en la soledad, en la desesperación; en todas esas flores pútridas que florecen en el jardín donde se refocilan quienes se revuelven contra Dios y contra su propia naturaleza.

Dejémonos, pues, de “diálogos” grotescos. Si en verdad nuestra vida es distintiva y coherente con la fe que profesamos, las víctimas de esa revuelta acabarán volviendo a la casa del Padre, con el alma expoliada, atraídas por otra forma de vida que los reconcilia con su propia naturaleza.

La situation en Syrie/ A SITUAÇÃO NA SÍRIA

  En raison de l’actualité en Syrie, nous avons interrogé Benjamin Blanchard, directeur général de   SOS Chrétiens d’Orient   : Après une ré...